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11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 01:29

L’amour fait souffrir.

Cette phrase résonne avec tant de force. Et pourtant, nous ne la percevons pas totalement. Peut-être parce que nous ne voulons pas. Ou peut-être parce que nous ne sommes pas faits pour la comprendre.  L’être humain est naïf. Son erreur n’est pas d’aimer mais de croire aveuglément en l’amour.
La souffrance insurmontable de se retrouver impuissant face à la vie lorsqu’elle met un terme au bonheur sans raison.

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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 03:57

Les rares personnes qui ont pu lire le début du roman que j’écris depuis presque un an et demi s’étonnent. Ce sont des personnes extérieures à ma vie. Des littéraires purs qui ne me connaissent pas. Intéressés, experts et surtout critiques. Un mail m’est parvenu ce matin avec cette question : « Pourquoi votre roman est-il si noir ? ». Je n’ai pas su répondre. Et après un instant de réflexion : « Je vis mon roman et mon roman rêve ma vie. » Je n’ai pas d’autre explication à fournir.

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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 21:48

« Il traîna ses poches remplies de courses jusqu'à l’arrêt de bus. William, sensible à la lumière, portait constamment ses lunettes de soleil lorsque la luminosité était aussi agressive. Sous l’abris-bus, trois jeunes-filles patientaient déjà et parlaient à voix haute. Suffoquant à cause de la chaleur, William s’installa auprès d’elles à l’ombre. Il fut gêné de se retrouver au milieu d’une conversation où il n’était pas invité mais il frôlait l’asphyxie au soleil. Il apprit que deux d’entre elles étaient camerounaises. Toutefois ce fut la troisième qui attira son attention : une centrafricaine. Il fut captivé par ce regard olivâtre qui butait sur lui de temps à autre. De là où il se trouvait, son nez captait l’odeur d’amande de ses pointes noires et brillantes et il devinait la douceur de cette peau café au lait qu’il aurait caressé avec précaution et légèreté. « Le genre de femme qui vous fait oublier toutes les autres » pensa-t-il. Il aurait tout donné pour l’embrasser. Au moins une fois. »

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5 mai 2011 4 05 /05 /mai /2011 02:48

« Cela faisait des années qu’ils ne s’étaient pas vus. Le jeune-homme avait délibérément rayé son passé mais il avait conservé précieusement en mémoire son premier amour. Quand il posa à nouveau les yeux sur elle, l’emprise mystérieuse et incontrôlable resurgit instantanément. C’était pourtant un homme nouveau, fort d’expérience, déterminé et façonné par la vie, prêt à résister et à lutter contre tout obstacle. Cependant, face à elle, il était désarmé, rendu à éprouver ce qu’il redoutait le plus. [...] Il retrouva le regard d’autrefois, il reconnut son odeur, la douceur de ses mains, la tendresse de ses gestes, le charme frêle de la beauté insaisissable. Il comprit qu’elle ne le quittera jamais vraiment. »

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19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 19:58

Faut-il écrire? Je me pose souvent la question. « J'écris pour être lu, évidemment ». Voilà la réponse qui me vient de suite à l'esprit, celle qui défie et provoque les bien-pensants qui prétendent écrire seulement pour eux-mêmes. Ceux-là se mentent où bien trompent leur monde parce qu'ils veulent se donner un style, une image qu'ils n'ont pas. Mais au-delà des considérations vaines et éloignées de la littérature, j'en viens à penser que je n'écris pas uniquement pour être lu. Si je creuse davantage, je me rend compte que d'autres motivations m'amènent à écrire, plus importantes, plus inconscientes que la simple satisfaction d'être lu... Non, je dois me rendre à l'évidence, j'écris pour exister. A l'inverse, je n'existe pas sans écrire. Il faut comprendre le sens précis de cette dernière phrase. Bien sûr que je peux respirer, suer et crier toute une vie sans faire couler l'encre; bien des hommes ont eu des vies admirables sans en témoigner. Et ce n'est pas la littérature qui a accouché de moi. Mais c'est elle qui m'a élevé. C'est elle qui me rapproche chaque jour de la sagesse, de la paix et du bonheur, j'en suis intimement convaincu. Sans littérature je ne vivrais qu'une vie insensée, sans but donc sans espoir. Nos vies sont des romans dont nous décidons de la fin. Je mentirais si j'affirmais que je n'écris pas pour la gloire. Lorsque je m'attable et que je me mets à écrire, que je rature et reprend mes textes, je suis incontestablement à la recherche du beau. Je veux que mon lecteur se sente à l'aise, je veux lui plaire. Cependant ce serait trop facile de me limiter à ce simple désir; je désire tout autant le contraire. Je serai aussi satisfait de dégouter mon lecteur, de le révulser à la moindre phrase. J'aurai prouvé que mon écriture n'est pas raide, qu'elle s'anime et se débat avec vivacité. J'aurai mis en œuvre mon style car il ne faut écrire qu'avec style. Au fond, écrire c'est se regarder dans une glace et se découvrir des traits. Je renonce à trouver une raison.

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 01:39

Je crois qu’avec le temps tant d’obstacles se sont mis en travers de ma route que je ne m’autorise plus grand-chose. J’ai beau vouloir me prouver tous les jours que je vis, chaque réflexion me prouve le contraire… Parfois, je viens à me dire que j’ai oublié ce qu’est l’amour. J’ai aimé dans ma vie mais plus rien ne ressemble à ce que j’ai vécu. Ce n’est plus aussi intense. Le passé m’a prouvé que j’étais faible, jeune, dominé par l’innocence. Aujourd’hui, je ne me donne plus le droit de me laisser aller, de me laisser emporter par mes sentiments. Peut-être devrais-je. Néanmoins, dès que je traverse la porte de mon immeuble, dès que je lève les yeux au ciel et que j’admire le soleil qui nous illumine, je sais que je peux encore tomber amoureux.Je suis persuadé que nous avons tous, quelque part, quelqu’un qui nous attend – si nous ne l’avons pas encore rencontré –  et qui nous aimera pour ce que nous sommes réellement. Quelqu’un qui ne nous tournera jamais le dos.

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15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 17:21

rançon

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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 19:00

Cela faisait plus d’un mois qu’il lisait Crime et châtiment. Le chef d’œuvre de Dostoïevski était interminable, si dense et profond qu’il avait peine à l’achever. Il le trouvait particulièrement bien écrit et ficelé. Le personnage de Raskolnikov, jeune étudiant pétersbourgeois et meurtrier en puissance, le fascinait. Il voyait en cette figure une critique de lui-même : lui aussi était habité par la haine, lui aussi se sentait capable de tuer. Ces pulsions meurtrières et animales le dérangeaient. Il se doutait bien que chaque être humain les ressentait également et les réfrénait. Cependant il se réveillait la nuit en sursaut, comme lors d’un cauchemar. Il ne savait pas pourquoi mais il se sentait coupable. Coupable d’un meurtre qu’il aurait commis et dont il ne se souviendrait plus.

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6 mars 2011 7 06 /03 /mars /2011 19:26

Etait-il réellement là ? Ce soir-là, l’ivresse avait envahi tous les invités de la soirée. Quand ils quittèrent l’appartement, ils décidèrent de se rendre dans les bars peuplés. Les évènements se succédèrent rapidement. Sur la place Fernand Lafargue, qui était bondée de jeunes étudiants et de sans-abris répugnants, ils se séparèrent. Il ne sut comment mais il se retrouva à remonter les rues en direction du quartier Saint-Pierre, en compagnie de S. Tout allait si vite. Ils croisèrent de nombreux visages, figés, presque inanimés, inhumains tant ils n’eurent pas le temps nécessaire pour les observer. Lui-même et S. prirent place à la Comtesse et commandèrent. C’est au milieu de ce décor du dix-huitième siècle, sur cette banquette détériorée qu’ils eurent une vive discussion. Il ne se souvenait pas de la durée de leur entrevue ni de tout ce qu’ils avaient pu se dire. Néanmoins, l’espace d’une soirée, il s’était senti revivre.

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 15:41

Les années progressent et l’homme régresse. Nous vivons dans une société où l’on méprise chaque jour un peu plus la culture et la curiosité intellectuelle. Les bergers se sont confondus parmi les moutons pour mieux les diriger. Nos icônes ne sont plus que des récipients vides, ornés d’or et d’argent afin de dissimuler leur insignifiance. Il n’y a plus que de l’admiration pour ce qui n’est pas. « L’arrogance de la médiocrité vexée » comme disait Céline. C’est simultanément l’incapacité pour un imbécile de reconnaître qu’il ne cherche pas à atteindre la sagesse mais à l’éradiquer et la profonde tristesse qu’il éprouve a ne trouver aucun sens à son existence.

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